Pas de tri parmi les chercheur·euse·s de refuge !
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Communiqué de presse commun au groupe local EELV Nantes et l’association AVEC [Nantes] – Nantes, le 7 mars 2022

La guerre en Ukraine suscite un formidable élan de solidarité partout en Europe, avec de nombreuses actions spontanées pour venir en aide aux Ukrainien·ne·s et proposer de les accueillir.

Cette fraternité nous honore, elle ne eut que nous être profitable et nous relie à nos valeurs fondamentales.

On peut s’interroger toutefois sur son caractère différencié.

Pourquoi les Afghan·e·s, Irakien·ne·s, Palestinien·ne·s ou Malien·ne·s ayant fui la guerre ne bénéficient-ils/elles pas de cette autorisation du Ministre des Transports de circuler gratuitement dans les TGV et trains Intercités ?

Pourquoi des bénévoles ont-ils/elles été condamné·e·s pour délit de solidarité encore récemment, alors qu’aujourd’hui tout acte de solidarité est à juste titre encouragé à l’unisson ?

Nous rappelons ici la position de la Ville de Nantes en tant que membre fondatrice de l’ANVITA, association nationale des villes et territoires accueillants : l’ANVITA rassemble des collectivités qui réfléchissent ensemble et agissent pour une politique d’accueil inconditionnel, inclusive et solidaire.

Par conséquent, nous demandons que les soutiens et actions de la collectivité en matière d’accueil puissent bénéficier à toutes et tous et se traduire par un véritable accueil inconditionnel, tel qu’affirmé au sein de l’ANVITA, .

Nous demandons de longue date la création d’un lieu d’accueil temporaire qui permettrait à tout chercheur de refuge sans exception d’avoir un toit, de retrouver des repères et d’entamer sereinement les démarches nécessaires à son parcours de reconstruction, avec l’appui des très nombreuses associations et collectifs qui œuvrent chaque jour sur le terrain. Nous soutenons la Maison du Peuple dans son combat pour rouvrir un tel lieu sur Nantes.