Dans un sondage Presse Océan réalisé sur Internet et publié dans l’édition du 28 octobre 2011, nous y apprenons que 60% des personnes interrogées trouvent le projet d’aéroport à Notre Dame des Landes « absurde », contre seulement 36% « indispensable », et 4% qui n’ont pas d’opinion.

Cette consultation, bien que réalisée en ligne et portant sur un nombre probablement limité de personnes, permet néanmoins de tirer quelques enseignements.

Les récentes rodomontades dans la presse de certains promoteurs du projet d’aéroport laisseraient à penser que le projet est entré dans sa phase opérationnelle, que les protestations ne viennent que des riverains et des écologistes, et que plus aucune contestation démocratique ne serait de toute façon recevable.

C’est oublier que l’opposition à ce projet, ancienne et constante, prend aujourd’hui de plus en plus d’ampleur, à la fois sur le terrain, parmi les élu-e-s, mais aussi la population et les associations, d’une part ; et que les travaux sont encore loin de démarrer sur le site projeté, d’autre part.

Pour l’instant, les promoteurs de ce projet déraisonnable ignorent et méprisent les arguments, pourtant sérieux, des opposants toujours plus nombreux au projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes. La récente contre-étude économique indépendante commandée par le CéDpa et réalisée par le cabinet CE Delft en est le parfait exemple. Elle remet complètement en cause les éléments de la déclaration d’utilité publique du projet qui date de 2006, et démontre point par point que l’amélioration et le développement de l’aéroport actuel Nantes Atlantique est beaucoup plus raisonnable. Ceci à la fois en termes de finances publiques, d’environnement et de service rendu, sans mettre de côté les arguments de sécurité mis en avant par les promoteurs du projet NDDL.

Le sondage publié par Presse Océan traduit pour sa part la prise de conscience actuelle du grand public : les Nantais-es ne valident pas un sacrifice de l’environnement et des investissements publics au nom d’un projet irresponsable et injustifié.

Nous sommes en 2011, et le projet de NDDL avait été pensé initialement dans les années 1960 pour accueillir le Concorde : quand nos dirigeants accepteront-ils, enfin, d’entrer dans le XXIème siècle et de repenser ces projets pharaoniques à l’aune de la crise économique et des contraintes environnementales actuelles ?

Contact groupe local EELV :

– Cécile Bir

– Nicolas Martin