La candidate Pascale Chiron veut ouvrir le débat
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Article paru dans Ouest France le 16 octobre 2013.

Tête de liste Europe Écologie -Les Verts pour les municipales à Nantes depuis le 2 juillet, Pascale Chiron a lancé sa campagne, hier. La candidate s’affirme comme « une femme libre », loin des appareils politiques.


La candidate

« Je ne suis pas héritière d’un système, je suis une femme libre, de conviction et de terrain. » Elle est à la fois détendue et déterminée, Pascale Chiron. À 39 ans, l’architecte-urbaniste, élue municipale depuis 2001, aujourd’hui adjointe au maire et vice-présidente de Nantes Métropole, va conduire aux municipales de mars une liste « écologiste et citoyenne ». Après être allée à la rencontre des Nantais depuis sa désignation par les militants, elle entre dans le dur, « dans une nouvelle étape du dialogue ». Hier, elle présentait à la presse, entourée simplement de sa directrice de campagne et de son chargé de communication, ses ambitions dans son local du 10, allée des Tanneurs (au bout du cours des 50-Otages).

Son engagement

Depuis 1995, les écologistes avaient toujours fait alliance avec le PS dès le premier tour. Sans renier ce passé, en portant un regard aussi bienveillant que critique sur le travail effectué ensemble à la mairie de Nantes, Pascale Chiron revendique désormais son autonomie. « Ma candidature veut susciter le débat. » Pour elle, « l’avenir de Nantes est dans l’innovation. Et la mise en cause des habitudes, d’un système hiérarchique. Nantes a besoin de renouveler ses têtes et ses pratiques ». Au-delà de fédérer des écologistes, la tête de liste entend « amener à l’engagement civique des personnalités de la société civile, des acteurs associatifs, des citoyens qui ne sont aujourd’hui pas assez représentés dans les assemblées locales ».

Sa campagne

Lancement de campagne pluvieux, lancement de campagne heureux ? À première vue, oui. On la sent enthousiaste, Pascale Chiron et prête à relever le défi. Cet automne, elle va poursuivre ses échanges avec les habitants sur l’économie, la santé, l’éducation et la précarité. Au local, chaque jeudi, un thème sera débattu avec ceux qui le souhaitent. Première date : jeudi 24 octobre de 18 h 30 à 20 h, « Bouchons nantais, un nouveau franchissement de Loire est-il la seule réponse ? » Via un site participatif mis en ligne depuis hier, http://www.pascalechiron2014.fr/, la candidate va bientôt lancer un appel à quiconque souhaite la rejoindre.

Une liste d’ouverture

Rien n’a filtré sur les futurs noms à ajouter à cette liste que Pascale Chiron veut ouverte. « Je constituerai une liste à 50 % d’ouverture à des personnes de la société civile, avec celles et ceux qui veulent changer la ville. » D’ici décembre, on devrait en savoir plus sur la présence ou non à ses côtés de parlementaires comme le député François de Rugy ou le sénateur Ronan Dantec. On ne sait pas non plus encore qui, parmi les dix élus Verts à la ville de Nantes, souhaite repartir. « J’ai beaucoup de soutiens et vous aurez des surprises », assure la trentenaire.

Culture, NDDL, transports

« Oui, dans nos échanges, on abordera le dossier de l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes mais ce ne sera pas l’alpha et l’oméga de notre projet. » Pour Nantes et son agglomération, elle a évoqué deux dossiers. « La culture, premier budget de la ville, a besoin d’être remise à plat. Je défendrai le principe du 1 pour 1. Lorsqu’un euro sera dépensé pour un investissement majeur, un autre le sera pour des projets de proximité. » Elle refuse l’augmentation de la TVA sur les transports en commun qui pourrait voir le jour au 1er janvier 2014 : « Je ne veux pas la répercuter sur le ticket des habitants de l’agglo. L’écologie, c’est aussi une fiscalité plus juste. »

Johanna Rolland, la droite et les autres

« Johanna, je la connais depuis 2008, on n’aura pas de problème à travailler ensemble. Je suis de gauche, partenaire naturel des socialistes. Mais un partenaire, ça se respecte et je veux des actes. » L’UMP ? « Pour la droite, Nantes n’est qu’une opportunité. » Le MoDem ? « Il faut voir quel est notre socle commun… Il est hors de question que je m’acoquine avec des gens de droite. »